Aujourd’hui, je suis aligné Cœur, Tête et Corps dans mes Initiatives, j’ai le courage et l’envie de vous partager ces quelques lignes en me mettant à « nu » devant vous. Je le fais en toute authenticité sans attente particulière si ce n’est que de partager et peut-être être inspirant pour certaines ou certains. Voilà quelques temps, je n’aurais jamais exprimé cela ni verbalement, ni par écrit (encore moins !).

J’espère que ce témoignage sera en quelque sorte un signal lumineux au loin pour celles et ceux qui sont un peu désorientés.

En disant cela, je pense autant aux personnes elles-mêmes qu’aux acteurs économiques que sont les entreprises.

Ce témoignage se veut être un témoignage d’espoir très singulier :

Le mien.

« Mon Parcours intérieur, une tranche de ma vie vers la lumière du jour »

Mettre sur une page blanche mon parcours depuis ces dernières années me semble très complexe et très simple à la fois.

Complexe, car les changements, que dis-je, les bouleversements furent très importants.

Simple, car la photo initiale et la photo actuelle sont comparables respectivement à la nuit et au jour dans mon esprit.

C’est pourquoi, je vais parler de mon voyage vers la lumière du jour.

Lors de ce parcours ma principale difficulté a été qu’il n’y avait ni de carte, ni de fil d’Ariane à tirer. Il y avait juste moi avec mes ressentis, mes sentiments, mes frustrations, mes colères, mes tristesses et bien sûr mes joies. Cela me donnait l’impression, la sensation de franchir successivement des caps imaginaires, mais bien là !

Je peux comparer cela à un parcours sans but apparent, une sorte d’errance plus ou moins vallonnée avec des périodes difficiles d’escalade, des périodes de paix et de sérénité lorsque je marchais en plaine. Je devais me contenter de l’instant sans savoir de quoi serait fait demain, uniquement vivre l’instant et continuer à avancer sur un parcours sans fin et sans comprendre.

Lors de ce parcours, j’ai dû désapprendre beaucoup de « vieux réflexes » et apprendre à me comprendre pour comprendre les autres afin de m’étoffer et d’élargir mon esprit. Tel un serpent, j’ai mué. J’ai laissé mon ancien costume devenu trop petit pour moi et en revêtir un autre mieux ajusté à mes nouvelles mensurations et envie d’appréhender la vie.

J’ai dû apprendre à méditer et à utiliser mon observateur interne. Au début la méditation me semblait complètement irréaliste, pas faite pour moi et tout simplement impossible pour moi, passer tout ce temps à ne rien faire quelle horreur ! Aujourd’hui, ces instants durent environ 45 minutes par jour et sont devenus nécessaires. J’ai une forte sensation de ne pas apporter le meilleur de moi-même sans ces moments pour moi. Telle une voiture qui a besoin de son carburant pour donner le meilleur de sa performance, j’ai besoin de mon carburant « la paix intérieure » pour vivre sereinement et offrir le mieux, le meilleur de moi-même aux autres.

La conscience de mes émotions n’a pas été immédiate. Elles m’ont rejointes en cours de parcours et m’ont envahies très fortement sans contrôle au début, avec plus de modération ensuite et avec plus de justesse maintenant.

Les sensations et les émotions lors du parcours furent nombreuses et pour moi comme des phares côtiers qui s’étincelaient dans la brume de mon égo au loin. Mon coach faisait office de capitaine, me « servant » tour à tour de sextant, de gonio, de guide et de repère. Il rajoutait de la complexité et des questionnements ce qui m’amenait à la fois des errements intérieurs complémentaires et des visions salvatrices qui m’ont permises de continuer ma route.

Lors de mes méditations, je revisite un tunnel éclairé avec au bout une lumière blanche intense telle la voie lactée vers une vie « supérieure », meilleure pour moi d’abord et pour les autres ensuite. Telle une boule de billard qui doit d’abord être percutée, suivre sa trajectoire avant de percuter les autres et porter son effet auprès d’autres boulles.

A ce jour, mes trois centres sont passés d’un état de « guerre » à une période paix.

Mon corps est détendu, il ne se trémousse plus. Il est passé de « zébulon » toujours actif à une horloge qui regarde les secondes s’égrener, ne les anticipant pas mais les accueillant une à une sans jugement.

Ma tête ne pense plus pour les autres en anticipant, je suis co-auteur des choses avec les autres. Je me suis apaisé, tel le rouleau compresseur qui écrasait tout sur son passage sans se soucier et qui était centré sur son objectif. J’accepte la roue de la vie ou les choses se feront en leur temps. Je me contente de faire ce qui est bon pour mon écologie et je laisse les autres faires.

Mon cœur accepte de s’ouvrir et j’ai appris la sémantique associée. Les ressentis que j’ai toujours eu en moi sans le savoir, ou plus précisément en voulant les ignorer, prennent « corps » et leur place dans ma vie. Mon cœur tel une fleur qui était constamment fermée au public non averti commence à s’ouvrir au monde avec délicatesse. Ce qui me permet comme la fleur d’accueillir les moments de tristesse : le vent et l’orage, et de bonheur : le soleil et la pluie salutaire.

Le petit homme que je suis a vécu une vie jusqu’alors bien mouvementée. Je l’accepte sans remord et je l’accueille bien volontiers, elle m’a permis de vivre et d’être là.

Aujourd’hui, j’ai la sensation de vivre une nouvelle naissance, tel le bouton de la fleur, j’ai commencé à éclore et à révéler la beauté de ce qui a toujours été en moi. Tel ce bouton de fleur qui a besoin de conditions favorables pour éclore, moi aussi j’ai eu besoin de conditions spécifiques : avoir vécu jusqu’à lors, avoir fait de belles rencontres et avoir le bonheur d’être entouré avec amour de mon épouse, de mes enfants, de leurs épouses et de mes proches.

Maintenant que le bouton est devenu fleur. La fleur va tout donner : ses couleurs, son parfum, la joie de la regarder et l’harmonie quelle procure dans la nature. Elle va également accueillir le temps qui passe jusqu’à ce qu’elle soit fanée et qu’elle laisse dans le cœur de ceux qui l’auront connue, appréciée ou aimée des émotions agréables et colorées.

Elle aura tout donné !

Joël Lafaille